Débuts en Ikebana
Bonjour à tous et je vous souhaite une très bonne nouvelle année 2025.
Il y a deux ans je n’ai posté qu’un seul article, et l’année passée aucun et je compte bien me rattraper cette année, car j’ai encore beaucoup de voyages à rattraper et de photos à poster. J’espère poster au moins deux articles par mois cette fois-ci !
Pour commencer tranquillement cette année, je vous propose un article sur une activité que je fais régulièrement depuis deux ans : l’ikebana ou art de la composition florale japonais. Et cette année, j’aurais même la chance d’aller suivre quelques cours avec des maîtres au Japon.
J’ai commencé un peu par hasard en 2021 alors qu’une association proposait des cours d’essais à côté d’un de mes anciens appartements (dans un lieu qui faisait également d’autres activités autour de la culture japonaise, ainsi que des cours de japonais, que j’avais suivi un peu quand j’habitais à côté). C’est ainsi que j’ai fait une composition de style de l’école IKENOBO (la plus ancienne), avec l’atelier Mizuki. Pour l’occasion nous avons fait une composition à un type de fleur, les Iris, et quelques feuillages.



Je crois qu’il s’agissait d’une composition de type « Shôka Shôfutai« , style traditionnel. La composition doit respecter une forme de triangle entre les trois composantes « shin » l’homme, « soe » le ciel et « tai » la terre. On pique les fleurs sur un pique-fleur en métal selon le diagramme indiqué au tableau.
Je n’ai pas réitéré l’expérience avant 2022, année à laquelle j’ai déménagé à nouveau. Lorsque j’ai regardé les activités disponibles à côté de chez moi, j’ai vu qu’il y avait des cours/ateliers d’ikebana. C’était une bonne occasion d’au moins essayer pour une année une nouvelle activité et de me changer les idées.
Ces cours sont dispensés par un maître de l’école OHARA. Cette école, avec IKENOBO et SOGETSU, fait partie des principales écoles d’ikebana. Il en existe également d’autres, mais je ne suis pas expert en la matière. Le style et les principes sont différents d’école en école, je m’en suis rendu compte entre l’atelier que j’avais eu en 2021 et ces nouveaux cours, on n’arrange pas les végétaux de la même façon.




En général, on a encore trois composantes, mais elles n’ont pas la même signification. On a le « shu » (sujet), le « kyaku » (objet) et le « fuku » (secondaire).
Cependant, pour la forme élancée « tateru-katachi« , qui est généralement la première forme apprise, on n’a que deux composantes : le « shu » avec comme tige principale la Nérine, la plus haute, et le « kyaku » avec comme tige principale la Rose la plus inclinée vers l’avant. On rajoute des auxiliaires aux tiges principales, en général d’un même type de végétal.
Voici les photos de ma réalisation « tateru-katachi« , avant puis après correction.
La composition suivante, de forme inclinée « katameru-katachi » présente encore uniquement deux composantes. Ici le « shu » est le Saule des Sakhalines (Salix sekka) qui part vers l’arrière, le « kyaku » est l’Oeillet incliné vers l’avant. On utilise également du Ruscus qui permet par son feuillage de cacher le pique-fleur et ajouter de la continuité dans la composition florale. Cette composition était particulièrement difficile à photographier de par la longueur de la branche de saule.




Pour la suite, nous avons une variation de la forme élancée « tateru-katachi« , en plaçant le pique fleur sur le bord du vase plutôt qu’au milieu. Le principe reste le même avec Leucadendron en « shu« , Chrysanthème en « kyaku » et Hypericum en auxiliaire du « kyaku« .


Cette fois-ci, on passe aux choses sérieuses ! D’une part, j’ai enfin acheté des sécateurs adaptés (je me suis fait disputer quand je suis arrivé avec mon gros sécateur de jardin), d’autre part, on commence les compositions avec trois composantes : ici pour la forme ciruclaire « mawaru-katachi« , on a le « shu » derrière, le « kyaku » devant et le « fuku » à gauche. La direction des fleurs doit suivre le sens horaire. On a ici des Gerbera comme tige principale pour chacune des composantes, l’Hypéricum pour l’auxiliaire du « shu » et « kyaku » et Craspédie pour l’auxiliaire du « shu » et « fuku« . L’Eucalyptus sert ici de feuillage.



Voici ensuite la forme radiale « hiraku-katachi« . On distingue bien l’Ilex en « shu » à gauche, le Ruscus en « fuku » à droite et l’Oeillet en « kyaku » devant. Il n’y a pas de règle sur quel côté doit être le « shu« , mais il faut garder à l’esprit que ça doit être la composante principale, donc celle qui attire le plus l’œil.





Enfin, la forme linéaire « narabu-katachi » est une forme avancée de la forme élancée. Cette fois-ci, on a trois composantes, le « shu » au milieu, le « kyaku » à droite et le « fuku » à gauche. On utilise des Gerbera de couleur différentes, des Hypericum en auxiliaire et Pittosporum pour le feuillage. L’important ici est de ne pas avoir un unique bloc, de voir une continuité entre « shu » et « kyaku » mais un peu d’espace avec le « fuku ». J’ai à nouveau fait des photos avant et après correction.




Cela marque la moitié de mes créations de l’année 2023-2024. Si cela vous a plu je ferais un autre article pour la suite ! 🙂 À très vite.
